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Colza Pourquoi le sclérotinia est moins présent qu'en 2007

Le sclérotinia est moins présent sur les parcelles de colza que l’année dernière. Explications de Luc Lorin, agriculteur à Digny en Eure-et-Loir.

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Les durées d’humectations ont été moins favorables que l’année dernière. Il en résulte une pression du sclérotinia sur colza sur beaucoup moins élevée qu’en 2007. Ceci est surtout vrai dans le sud de la France. Au nord de Paris, les durées d’humectation ont été plus favorables que dans le sud de la France, mais pas suffisamment pour permettre un développement très important du sclérotinia. Les graphiques ci-dessous réalisés pour 6 villes de France le montrent.

Il est possible de voir sur le graphique n°1 les attaques des 12 dernières années en Eure-et-Loir. Elles ont été positionnées sur celui-ci grâce à l’intermédiaire d’un indice climatique qui prend en compte la température moyenne base et l’hygrométrie moyenne base. Les années en rouge correspondent à des fortes attaques (2000, 2006, 2007), les années en orange à des attaques moyennes (2003, 2004, 2005, 1998) et les années en vert à des attaques de faible intensité (1996, 1997, 2001, 2002). Y est matérialisée l’année en cours afin de se situer par rapport aux autres années. Les trois droites correspondent à des niveaux d’attaques sur une échelle allant de 0 à 10 (0 étant le risque minimum et 10, le risque maximum): en rouge note de 8 à 10, en orange note 4 à 7 et en vert note de 0 à 3.

Sur le graphique n° 2, se trouve le cumul des hygrométries depuis le stade début floraison (courbe en bleu). On peut la comparer aux autres années avec les trois droites qui y sont matérialisées. La courbe verte correspond aux années à faible risque (1996, 1997, 2001, 2002), la courbe orange correspond aux années à attaques moyennes (2003, 2004, 2005, 1998) et la courbe rouge à des fortes attaques (2000, 2006, 2007).

Graphique n°1

Graphique n°2

Du 15 avril au 13 mai, la durée d’humectation n’a pas été favorable. Ensuite la courbe remonte mais reste défavorable Par contre, les températures n’ont pas été le facteur limitant.
Au 20 mai, la note d’attaque serait d’une intensité de 2 à 3 sur 10 (niveau faible).

Graphique n°1

Graphique n°2

Du 15 avril au 12 mai, la durée d’humectation n’a pas été favorable, avec un niveau de cumul inférieur à Beauvais. La température n’était pas non plus le facteur limitant. Au 20 mai, la note d’attaque serait d’une intensité de 3 sur 10 (niveau faible). La note serait légèrement supérieure à celle de Beauvais.

Graphique n°1

Graphique n°2

Les hygrométries ont très rarement été favorables sur Rennes depuis le début floraison. La pression sclérotinia devrait être faible cette année. Au 15 mai, la note d’attaque serait d’une intensité de 3 sur 10 (niveau faible).

Graphique n°1

Graphique n°2

La durée d’humectation a été légèrement supérieure à celle de Beauvais ou Rennes. La température un peu plus élevée pour cette ville a permis une évolution plus importante du sclérotinia mais il devrait rester sur des niveaux relativement moyens. Au 10 mai, la note d’attaque serait d’une intensité de 4 sur 10 (niveau faible à moyen).

Graphique n°1

Graphique n°2

Pour Toulouse, c’est l’hygrométrie qui a été le facteur limitant pour l’expression de la maladie. Au 10 mai, la note d’attaque serait d’une intensité de 1 à 2 sur 10 (niveau faible à très faible).

Graphique n°1

Graphique n°2

Entre le 15 avril et 1er mai, les hygrométries ont été très favorables. Ensuite, la progression de la maladie a certainement été stoppée par des hygrométries trop basses. Au niveau des températures, elles n’étaient pas le facteur limitant. Au 15 mai, la note d’attaque serait d’une intensité de 4 sur 10 (niveau faible à moyen).

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